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Xavier : comment j’ai surmonté la dysfonction érectile après mon cancer de la prostate

“Le traitement que l’on m’a proposé après mon opération de la prostate n’a pas fonctionné. Que ce soit les médicaments ou les injections. Aucune des deux méthodes n’a fonctionné. C’est à ce moment-là que l’on m’a dirigé vers un chirurgien qui pratiquait l’opération de la prothèse pénienne.”

Impossible de regarder l’histoire de Xavier ? Lisez son histoire ci-dessous

Quelle était la cause de votre Dysfonction Erectile_1

Quelle était la cause de votre dysfonction érectile ?

Je suis Xavier, j’ai 53 ans et je me suis marié cette année après 15 ans de vie commune. À 49 ans je me levais plusieurs fois dans la nuit pour uriner et à 51 ans on m’a diagnostiqué un cancer de la prostate. Cinq mois plus tard, je suis passé de 6 à 7 sur l’échelle de Gleason et un PSA 2,11 à 19,99. J’ai été opéré en septembre 2018 du cancer de la prostate.

Comment avez-vous réagi la 1ère fois que vous avez été confronté à la dysfonction érectile ?

Comment avez-vous réagi la 1ère fois que vous avez été confronté à la dysfonction érectile

La première fois que j’ai eu des problèmes de dysfonction érectile ça a été une grosse surprise. Je ne comprenais pas pourquoi étant donné que tout fonctionnait très bien avant. Il y a eu au départ une véritable remise en question.

Pouvez-vous nous parler de l’impact de la dysfonction érectile sur votre qualité de vie ?

Pouvez-vous-nous-parler-de-limpact-de-la-DE-sur-votre-qualité-de-vie

L’impact sur mon dysfonctionnement érectile a été très important. Ce fut une remise en question permanente. Ma partenaire pensait que je n’avais plus envie d’elle. Comme j’étais très souvent en déplacement (3 jours à Bordeaux, 2 jours à Paris, je ne dormais plus à la maison mais directement sur les lieux de formation) c’est à cette période que ma partenaire a eu beaucoup de doutes sur ma fidélité. Elle pensait que j’allais voir ailleurs ce qui n’était pas du tout le cas ! Heureusement mon couple ne s’est pas disloqué à cause de ces problèmes érectiles. Certes les rapports sexuels n’étaient pas présents mais on a essayé de faire autre chose. On a essayé de se rapprocher en faisant des activités autres. C’est  ce qui nous a permis de franchir ce cap très difficile aussi bien pour elle que pour moi.

Votre chirurgie de la prostate a-t-elle eu une influence sur votre système urinaire ?

Votre chirurgie de la prostate a-t-elle eu une incidence sur votre système urinaire

Après une opération de la prostate on vit à une phase de fuites urinaires, plus ou moins longue selon les patients.  C’est dégradant, on a honte et il faut arriver à trouver un kiné qui puisse vous aider à limiter ces fuites urinaires.  Depuis la pose de l’implant pénien, je n’ai plus de fuite urinaire.  Je pense que c’est implant permet aussi de limiter les fuites urinaires. 

Il y a un gros travail à faire chez le kiné pour s’entraîner, pour s’imposer à aller uriner et se dire : « C’est moi qui contrôle quand je décide d’uriner, ce n’est pas mon corps qui peut faire ce qu’il veut ». J’ai finalement eu beaucoup de chance parce que, entre les médecins, les équipes médicales et mon kiné, tous ont su m’aider et m’ont permis de ne plus avoir de fuites urinaires depuis maintenant plus d’un an.

Comment avez-vous abordé le sujet avec votre partenaire ? 

Comment avez-vous aborder le sujet avec votre partenaire

Aborder le sujet avec ma partenaire sur les dysfonctionnements érectiles a été très difficile au départ. On parlait très peu. Beaucoup de doutes se sont instaurés surtout chez elle. Chez moi aussi parce qu’il y avait quand même ce problème qui était récurrent et sur lequel je ne pouvais rien faire. C’est après l’opération de la prostate que l’on a commencé à en parler parce que techniquement, il n’y avait plus rien à faire. Mon corps ne fonctionnait pas.  

Comment avez-vous trouvé un traitement ?

Comment avez-vous trouvé un traitement

Le traitement que l’on m’a proposé au départ n’a pas fonctionné. Que ce soit les médicaments ou les injections. Aucune des deux méthodes n’a fonctionné. C’est à ce moment-là que l’on m’a dirigé vers un chirurgien qui pratiquait l’opération de la prothèse pénienne.

Quelle à été votre réaction quand on vous a présenté l’implant ?

Quelle a été votre réaction quand on vous a présenté l'implant pénien

Quand on m’a proposé l’implant pénien, personnellement, je n’ai pas eu de craintes parce que de toute façon, il fallait faire quelque chose pour retrouver une vie de couple avec une sexualité. Une sexualité que je n’avais plus donc je n’ai pas eu de craintes. Ma compagne n’a pas eu de crainte non plus même si l’opération est quand même un petit peu délicate. Globalement et aussi bien de mon côté que du sien, il n’y a jamais eu de soucis et de craintes pour ce type d’intervention.

Quelles étaient vos motivations pour avoir recourt à l’implant pénien ?

Quelles étaient vos motivations pour avoir recourt à l'implant pénien

C’est lors d’une séance de d’injection que j’ai dit à l’infirmière que je pouvais plus. Qu’il fallait arrêter, car ça ne fonctionnait pas, que ce n’était pas agréable du tout. C’est cette même infirmière qui m’a orienté vers ce praticien qui m’a expliqué les différentes possibilités et les nouvelles perspectives qui s’offraient à moi. Il m’a montré comment fonctionnait l’implant pénien avec la petite pompe les deux cylindres. Il m’a aussi expliqué l’opération, où la prothèse était implantée,ect… Quand je suis sorti de ce rendez-vous, je suis rentré chez moi et j’en ai parlé à ma compagne et on a trouvé cette perspective intéressante. 

Comment allez-vous maintenant ?

Comment allez-vous maintenant

Tout va bien. Il ne faut pas croire que ce sera mieux qu’avant, mais entre rien du tout et quelque chose de tout à fait correct et agréable…il faut franchir le pas.

Quels conseils donneriez-vous aux hommes qui souhaitent aborder le sujet avec leur partenaire ?

Quels conseils donneriez-vous aux hommes qui souhaitent aborder le sujet avec leur partenaire ?

Je dirai qu’avant de parler de ses problèmes d’érection avec sa partenaire, il faut deux choses :

 Il faut d’abord avoir beaucoup de courage parce qu’on est quand même dans un état d’esprit lourd et difficile à surmonter. On se sent quand même très amoindri.
 Il faut également que le partenaire ou la partenaire puisse avoir en main les informations suffisantes pour comprendre la pathologie. 
Il faut bien comprendre que c’est une maladie. Ce n’est plus le cerveau qui dit non c‘est le corps. 

Moi j‘ai eu la chance d’être dans une très bonne équipe de chirurgiens qui ont été des personnes très humaines et qui ont systématiquement demander à ce que ma compagne soit présente lors des rendez-vous et ça je pense que c’est très important.
Il faut que les médecins puissent dire à le/la partenaire que ça ne vient pas du patient, mais ça vient de la maladie. C’est ça le plus important.

Quels conseils donneriez-vous aux hommes soufrant de dysfonction érectile ?

Quels conseils donneriez-vous aux hommes souffrant de DE

La première chose que je leur dirai, c’est qu’il manque un accompagnement des patients.
Cet accompagnement, les médecins pourraient en assurer une grosse partie, mais peut-être par manque de temps et de moyens, cet accompagnement n’est pas suffisamment approfondi. 

Nous venons de créer une association de patients qui est en mesure d’assurer cet accompagnement. Il se fait aussi bien avec les personnes ayant déjà une prothèse qu’avec les personnes qui n’en ont pas et qui seraient à la recherche de témoignages. 
Ces témoignages viennent de personnes comme moi qui peuvent aider à informer sur les choix et les possibilités qui s’offrent aux hommes après un cancer ou une maladie. 

Pour prendre un exemple : dans le cadre d’un cancer du sein, on fait une ablation du sein à la femme et on propose généralement une reconstruction par la suite. 

A l’inverse, pour les hommes, que ce soit à cause d’un cancer, à cause de problèmes sanguins ou à cause du diabète, peu de solutions sont proposées pour gérer la vie après la maladie. Certes, on trouve des médicaments, ou des injections, mais pour beaucoup de personnes, ces solutions sont compliquées, douloureuses ou inefficaces. 

Au départ, on peut être aidé par une infirmière, mais quand on se retrouve seule avec une seringue, ce moment peut vécut très difficilement. 

J’ai eu la chance d’être dans un environnement médical où on m’a proposé l’implant pénien. Je n’ai pas hésité une seconde. C’est une solution irréversible, mais grâce à ça, j’ai eu la possibilité de retrouver une vie sexuelle avec ma compagne. Cette solution a peut-être permis à ce que mon couple ne se disloque pas comme ça peut être malheureusement le cas chez des personnes qui resteraient seules et isolées à cause de leur dysfonctionnement érectile.

Je pense que le dialogue est très important. Il faut être accompagné et c’est le but de notre association(APPASH). Cette association d’accompagnement des patients peut aider les personnes qui ont eu des troubles érectiles à envisager des solutions intéressantes et importantes pour la vie.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre association de patients ?

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre association de patients

Cette année (2019) nous avons créé l’association Appash France. C’est une association de patients œuvrant pour la promotion et l’accompagnement de la santé des hommes. Dans cette association, on fait en sorte de pouvoir proposer un accompagnement patient opéré de la prostate ou avec des problèmes de d’afflux sanguin, de diabète,…

L’objectif de cette association étant d’éviter que les personnes ayant des dysfonctionnements érectiles restent dans leur coin cloîtré chez eux. Je suis amené à raconter ce que l’implant m’a apporté personnellement dans ma vie de couple et ça a très certainement eu un impact puisque je me suis mariée depuis cette année après 15 ans de vie commune.

Retrouvez dès maintenant le témoignage vidéo de Louis Michel qui raconte son combat contre la dysfonction érectile. 

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